Réception et expédition du minerai de fer

En 1920, des locomotives remplaceront les chevaux. Le plan incliné descendait 1 000 tonnes de minerai de fer par jour.

Le transport du minerai, des chantiers au jour, est effectué dans des wagonnets tirés par des chevaux. Les berlines sont en tôle d’acier à fond circulaire reposant sur un châssis en chêne. Elles pèsent 410 kg. Leurs dimensions sont les suivants = L : 1,80 m, l : 0,92 m, h : 0,94 m.

Les chevaux étaient au nombre de treize en octobre 1914, sous la responsabilité du chef-charretier. Ils ont pour noms Mohamet, Dragon, Normand, Cosaque, Pirate, Mastoc, Joko, Boulot, Pacha, Jovial, Badin, Bérêt et Faraud.

En raison de la faible activité de la mine, trois chevaux vont travailler à l’usine de Jarville et quatre sont réquisitionnés par l’armée. Les autres tirent dans les galeries des rames de 6 à 8 berlines remplies de minerai.

Vers 1920, la mine dispose de 877 wagonnets dont 30% sont constamment en atelier pour remise en état. La mine a été dotée de trois locomotives à benzol de type très ancien. Une quatrième locomotive, de type Montanir – Nordhaussen a été acquise en 1921. D’un poids de 7500 kg, elle possède les dimensions suivantes  = L : 4,60 m, l : 1,50 m, h : 2,15 m.

Le plan incliné automoteur qui aboutit aux culbuteurs et à la voie ferrée est desservi par deux poulies de 3,30 m de diamètre avec frein. La câble a 670 m de longueur, il repose sur des rouleaux (ou poupées) fabriqués en érable, en frêne ou en hêtre. Ce câble est amarré à l’arrière d’un chariot sur lequel peuvent prendre place six wagonnets de minerai.
La capacité horaire de ce plan incliné est de quinze voyages de six berlines de 1500 kg soit 135 tonnes.

À certaines époques, le plan incliné descendait journellement 1000 tonnes de minerai et 70 tonnes de castine.

Source : Ludres, des origines à nos jours, op. cité