Les annexes de l’habitation : cave, bassin, atelier bois
Des bâtiments sur poteaux pour les animaux et le stockage de matériel jouxtaient les habitations. Un atelier de boucherie a également été découvert.
L’établissement rural du Haut-des-Ronces était constitué d’un bâtiment principal, comprenant 9 pièces d’une superficie totale de 428 m².
S’y ajoutaient :
- une cave rectangulaire de 13,50 m² équipée d’un drain de plus de 40 mètres de longueur,
- un puits maçonné circulaire au diamètre intérieur de 1,10 mètre et profond de 1,80 mètre,
- un bassin rectangulaire de 2,30 x 1,70 mètre drainé par un conduit de près de 30 mètres,
- deux fosses de combustion destinées à griller les céréales.
A quelques dizaines de mètres de l’établissement, deux bâtiments séparés sont construits sur poteaux porteurs. Le plus grand a une surface de 63 m² (9×7 mètres), l’autre mesurant 7,50 mètres de longueur sur 4,50 mètres de largeur. Ces deux derniers bâtiments peuvent avoir servi d’abris pour les animaux, de stockage pour le fourrage ou le matériel agricole.
La villa du village a aussi livré un atelier de boucherie. Les ossements d’animaux découverts présentent des traces d’outils qui correspondent au débitage de la viande plutôt qu’à sa consommation. Les outils concernés sont la scie et le couperet, instrument à lame courte et large.
Le bœuf est l’animal le plus représenté. Il s’agit d’animaux abattus adultes dont la hauteur au garrot variait de 123,5 cm à 127,6 cm.
Un métacarpe présente une pathologie liée à la mise au travail de l’animal. Les bœufs étaient donc utilisés comme animaux de traction, soit pour le labourage, soit pour le roulage.
Également abattus adultes, les caprinés avaient une hauteur au garrot de 62,2 cm à 65,6 cm.
Les restes de plusieurs porcs ainsi que ceux d’un chien ont été découverts.
Enfin, la présence d’ossements d’un cerf prouve que la consommation carnée de nos ancêtres gallo-romains n’était pas uniquement issue de l’élevage mais qu’ils pratiquaient également la chasse aux grands cervidés.
Sources : rapports de fouilles d’A. Le Martret (ANTEA archéologie) 2007 et de S. Jeandemange (INRAP) 2012.
Puits gallo-romain sur le tracé du gazoduc à Ceintrey
Photo : Michel LOISEAU