...

Parcours patrimonial – Panneau 13

Maisons carolingiennes et four de potier

Les maisons carolingiennes étaient de constructions variées. Le récit de la translation des reliques de Saint Firmin en 964 mentionne « un miracle » à Ludres.

À côté des deux habitations carolingiennes découvertes en bordure de la rue de l’Église, des vestiges de trois maisons du Haut Moyen-Âge ont également été mis au jour sous l’Hôtel de Ville.

La première a un plan rectangulaire de 8 m de long sur 4,5 m de large. Le sol de cette pièce unique était formé d’un plancher de bois surmontant un vide sanitaire de 55 cm de profondeur. Les murs, en bois et en terre, reposaient sur des fondations en pierres liées à l’argile. Aux extrémités, deux solides poteaux d’un diamètre de 0,36 m et 0,56 m servaient d’appui à la poutre faîtière d’une charpente recouverte en chaume.
La seconde a des murs formés de petits poteaux de bois d’un diamètre de 4 à 6 cm espacés de 15 cm en moyenne, entre lesquels sont entrelacées des branches souples recouvertes d’argile.

L’armature des murs de la troisième est formée de poteaux de 15 cm de diamètre espacés de 30 à 50 cm. La base de ceux-ci traverse de longues poutres-sablières larges de 20 cm. Le sol de cette habitation était formé d’une couche de 5 cm de graviers de Moselle.

Des vestiges d’occupation du Haut Moyen-Âge ont également été découverts sous la Médiathèque et dans la Grande Rue.

Le châtiment du mécréant de Ludres
Le jeudi 26 juin 964, les habitants de Ludres conduits par leur curé avaient décidé de se joindre au cortège qui, passant par Richardménil, conduisait les reliques de Saint Firmin au Prieuré de Flavigny-sur-Moselle. En quittant le village, ils rencontrent un misérable auquel ils conseillent vivement de les accompagner. Au contraire, « plein d’effronterie, celui-ci prononce à l’intention du saint homme de Dieu des paroles honteuses qu’on ne saurait rapporter. Il y gagnera aussitôt son châtiment. En effet, alors que les villageois partaient se réjouir selon leur volonté, l’homme barra le ruisseau qui traversait le village, se roula avec volupté comme un porc dans l’eau qui s’était accumulée et rendit l’âme dans une mort des plus ignobles. Ce fait merveilleux vola de bouche en bouche et se répandit promptement auprès de ceux qui servaient et priaient Saint Firmin, qui en devint encore plus puissant aux yeux du peuple ».

Sources : Ludres, des origines à nos jours, op. cité, 1992
                   Des miracles en Lorraine, Ed. Seurat, Essey-Lès-Nancy, 1979

 

Vous ne trouvez pas l’information que vous cherchez ?

Dans la même rubrique :
Parcours patrimonial - Panneau 1
Parcours patrimonial - Panneau 2
Parcours patrimonial - Panneau 3
Parcours patrimonial - Panneau 4
Parcours patrimonial - Panneau 5
Parcours patrimonial - Panneau 6
Aller au contenu principal