Depuis plus de 10 ans, le Club Handisport de Ludres organise divers événements, actions et initiations pour promouvoir le sport accessible à tous. L’association offre aux personnes en situation de handicap la possibilité de vivre une aventure sportive unique à travers la pratique de la Boccia, un sport s’apparentant à la pétanque. Zoom sur cette association qui ne cesse de se tourner vers l’avenir !
Fondé en 2011 par Karine Gorse, la présidente, avec l’aide de plusieurs parents et bénévoles, le Club Handisport se fixe des objectifs clairs depuis ses débuts : promouvoir et organiser le sport pour les personnes en situation de handicap moteur, visuel et/ou auditif. Le club propose une solution à tous les joueur.se.s de Boccia qui ne peuvent s’entraîner et progresser au sein d’une structure sportive traditionnelle. « Le but est que chacun puisse s’épanouir à travers le sport, quel que soit son handicap », indique Karine Gorse, avant d’ajouter : « Le club ne se limite pas à sa simple dimension sportive. Ses activités permettent à la personne de se sociabiliser, de sortir de sa routine mais aussi de se dépasser et de prendre tout simplement du plaisir ! »
Une cadence à tenir
Le club compte actuellement une trentaine d’adhérents : plus d’une dizaine de joueurs mais aussi leurs assistants, des arbitres et des bénévoles. Les entraînements se déroulent tout au long de la semaine, en fonction des infrastructures disponibles aux alentours de Nancy. Il y a deux grandes catégories en Boccia : NE qui signifie « National Éligible », et BC qui signifie « Boccia ». Cette dernière catégorie correspond aux plus lourds handicaps et elle seule est éligible pour les Jeux Paralympiques. Côté pratique, certains sportifs jouent en loisirs, tandis que d’autres évoluent en compétition. Chacun à son niveau. « Nous avons différents types de joueurs, dont des professionnels. Sonia Heckel a par exemple participé aux Jeux Paralympiques de Paris cette année, en catégorie BC3, et Ludwig Brouillard a quant à lui obtenu la médaille d’argent à l’Open Européen d’Olbia en Sardaigne », précise la présidente.
Des défis à relever au quotidien
Malgré des avancées notables sur le sujet du handicap, de nombreuses contraintes perdurent. Les joueur.se.s, mais aussi les arbitres, ne perçoivent pas de dotations financières jusqu’à un très haut niveau, de plus, le matériel de Boccia coûte relativement cher, tout comme les transports : « Les déplacements en dehors de l’agglomération coûtent environ 80 € pour un simple aller-retour. L’entraînement devient vite cher à ce prix là… », souligne Karine Gorse, « heureusement, le réseau urbain est bon à Ludres. La Ville nous a toujours soutenus, financièrement mais aussi pour nos contraintes de salles. »